La semaine passée, j'étais en tournée de Bancs de lecture ( un joli projet que vous pouvez découvrir sur notre site de la bibliothèque ). Donc j'ai tout mon petit matériel dans ma charrette : des caisses de livres, une couverture pique-nique, un drapeau de la bibliothèque et d'autres trucs. Et hop, je pédale jusqu'à une place de jeux de ma commune selon un calendrier précis. Quand j'arrive sur place, je m'installe, proche des toboggans, bacs à sable voire tourniquets. Je déploie ma couverture pique-nique, j'ouvre les caisses de livres, je dresse le drapeau, je gare le vélo. Pour finir, généralement il n'y a pas encore la foule, donc je m'asseois au milieu de tout ça et je bouquine en buvant un petit thé. Mais voilà que vendredi, à peine installée depuis 20 minutes un habitant voisin ( ici dessiné sous la forme d'une oie, car ces volatiles ont la réputation d'être d'excellents gardiens) donc, je disais, un habitant voisin déboule et m'interpelle en me demandant abruptement si j'ai l'autorisation de la commune pour camper ici. Non mais ! Il y en a qui n'ont pas d'autorisations, vous savez ! Affable, je lui montre le drapeau et lui explique que je suis ( oui je le suis ) la bibliothèque. Un ange passe... Et tout d'un coup, sans transition, il fait tout une histoire parce que je n'ai pas de chaise et qu'il va m'en apporter une. Vous êtes pas bien par terre là ! J'ai refusé en disant que ça allait très bien comme ça... J'aurais peut-être du accepter en fait.
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Selon quelle musique j'écoute (ou quel accord, ou quel refrain) ... Hop !
Pas vous ? Quel est le petit air qui vous fait planer ? Ce matin, en regardant dehors, j'ai vu un jeune renard amateur qui flânait dans ma cour. Il était chou mais voilà, nous somme en conflit pour cause d'assassinat de volaille. Une vieille histoire de famille, pire que les Montaigu et Capulet. Un truc qui dure. Dès qu'Olive l'a remarqué, ça n'a plus été possible. J'ai quand même fait appel à ma bienveillance légendaire et je lui ai donné au moins 20m d'avance... Ne vous inquiétez pas surtout. Goupil s'en est tiré sans problème et Olive a fait sa gym.
Aujourd'hui, il pleut. Je décide de sortir faire une promenade avec Olive avec l'unique but de retrouver l'intérieur de la maison et un thé chaud quand je rentre. Balthazar, pour une raison que j'ignore, décide de nous accompagner. Il n'a pas l'air ravi, mais il nous suit. On passe sous les branches lourdes de grosses gouttes, il nous suit. On passe dans la bouillasse, il nous suit. On s'arrête dans la forêt pour essorer mon bonnet, il nous suit toujours et ne veut pas que je le porte. Sur le chemin du retour, on longe le champ de maïs, il évite les flaques du chemin pour trottiner à l'abri sous les épis, mais il nous suit. On arrive chez nos voisins, Luna vient dire bonjour à Olive. Plus de Balthazar. Il a eu peur d'elle. Réfugié dans un arbre, à 50 mètres de la maison, il boude. On l'appelle, Olive s'inquiète, mais rien à faire. De retour au sec, avec un thé chaud, je dessine cette petite aventure. Olive désespère, on sort plusieurs fois, pas de Balthazar. À l'heure où je vous écris, cette tête de mule est toujours dehors.
( Pour info : il est revenu le lendemain, après 15' sur le canapé il était déjà agacé. ) Dans notre prairie, il y a trois grands tilleuls. Lorsqu'ils fleurissent ça embaume. L'odeur du tilleul entre partout dans la maison, c'est un délice. Quand j'y pense, je vais couper quelques branches. Il faut attendre le soir que les abeilles soient moins stressées, et éviter que toutes les chèvres se retrouvent dessous. Bref, c'est l'étape de la capture du tilleul. Ensuite, il faut plumer les branches et détacher les petites hélices et leurs fleurs. Ambiance champêtre, tout le monde s'y met avec ( presque ) gaieté. Et comme ça prend un temps fou, on termine tard dans la nuit, avec les moustiques. Mais bien sûr que la gaieté était présente ! Nous avons rempli 2 grands cabas en papier. J'ai rangé le tout dans notre garde manger. Mais malheureusement, quelques semaines après, tout avait moisi... Les feuilles étaient recouvertes d'une poussière grise odeur champignon, les petites fleurs jaunes étaient noires. L'échec ! Il fait trop humide pour sécher des plantes en les laissant en vrac. Et voici deux seaux pour le compost. Cette mésaventure m'encourage à relancer un très vieux projet : le séchoir à tisane, herbes etc dans nos combles. L'ensemble de la famille acquiesce avec ( presque ) gaieté. Jusqu'à que l'un dise qu'il y a des fuites dans le toit, s'agira donc de bien choisir l'emplacement de ce foutu séchoir... Mazette !
Je suis entrain de lire ce livre, qu'un ami m'a prêté. Il est à la fois flippant et enthousiasmant. Flippant parce que l'on se rend compte que toutes les conditions sont réunies sur notre planète pour que l'on cultive de nouvelles pandémies. Enthousiasmant parce que la solution pour éviter cela serait de remettre en question notre rapport à la nature. Et moi, c'est le genre de chose qui m'enthousiasme. Le changement ! Il y a tant à faire et on ne peut que faire mieux ! Mais je m'embrase et c'est pas le moment. J'aimerais vous parler du principe de la dilution qui est expliqué assez clairement dans le livre. J'espère que j'arriverai à vous l'exposer sans m'embrouiller. Ce principe est expliqué en prenant comme exemple la diffusion toujours plus grande de la maladie de Lyme. Le microbe ( ou autre truc, ici une spirale ) qui est responsable de cette maladie s'installe dans une tique. La tique, pour passer du stade larvaire à sa taille adulte, a besoin de 3 repas sanguins. À chaque repas, le microbe va se renforcer. À maturité, il pourra infecter les organismes que la tique pique pour se nourrir et provoquer de sérieux problèmes de santé. 1) Si le bébé tique, se nourrit de 3 organismes semblables, comme ce type de souris qui pullule dans les lieux où elle ne risque rien. Une zone d'agriculture intensive par exemple. Il n'y a que peu de prédateurs ( grands mammifères, rapaces ) et beaucoup de nourriture ( blé ). Et bien, le microbe de Lyme va vivre sa vie en toute quiétude. Il poursuit son évolution sans encombre, comme sur une large autoroute. 2) Si le bébé tique se nourrit de 3 organismes différents, il y a de fortes chances pour que certains de ces organismes ( le hérisson et l'écureuil par exemple ) ne permettent pas au microbe d'évoluer. La tique va vivre sa vie mais ne va pas transmettre la maladie de Lyme. Le microbe n'aura pas pu évoluer de manière optimale grâce à cette diversité qui va lui mettre des bâtons dans les roues. C'est cela le principe de dilution. Grâce à la variété de son environnement, la virulence du microbe se dilue et l'équilibre se fait. Mais évidemment, pour qu'il y ait dilution, il faut qu'il y ait biodiversité. Que les écureuils et les hérissons aient de quoi vivre et s'abriter, que les souris aient moins de possibilité de pulluler. Que des rapaces les guettent, qu'ils puissent faire leur travail. Et pour que cet équilibre se fasse, tout est important : l'eau, l'air, les moustiques, les mousses et leurs champignons, les hérissons, les limaces, les endroits tranquilles, les endroits à découvert. Rien n'est possible de tout cela sur une autoroute nue. La biodiversité fait partie de nos vie. J'ai de la biodiversité dans mes tasses à café. Comme j'en ai dans mes lectures. Ma nourriture, mes nuits, mes jours. La biodiversité existe aussi dans les points de vue. C'est prouvé qu'un groupe de personnes aux caractères semblables sera bien moins efficace qu'un groupe hétéroclite. La biodiversité est la réponse à nos problèmes. La biodiversité, ne serait-ce pas l'histoire de l'humanité ? De quoi se prendre le chou, non ? Très personnellement, Gemma le vit plutôt bien.
( souvenez-vous : La fabrique des pandémies : préserver la biodiversité un impératif pour la santé planétaire / Marie-Monique Robin, Ed. La Découverte, 2021 ) Aujourd'hui, il pleut. ( scénario récurrent ), j'ai décidé d'aller travailler dans la serre. Sacha m'a dit que cet endroit lui rappelle le Papillorama. Mais, même au Papillorama il faut désherber et tenter de maîtriser le foutoir. Alors avec Plouf, on est au taquet. C'est la jungle, il fait humide et vaguement chaud. Les plantes s'enroulent, pourrissent un peu, font des fleurs, des fruits. Il y a des bourdonnements partout. Mais heureusement cette année pas de guêpes. Dans l'ancienne serre, j'avais un joli nid de guêpes maçonnes dans un des montants de la porte. Elles ne sont pas agressives, sauf si on arrose leur nid par mégarde. Plouf est aux anges. Je lui ai mis un petit abreuvoir pour qu'elle puisse se rincer le bec entre deux limaces. Elle fait des petits gloussements satisfaits. Elle claque du bec et fouille la terre autour des plants de tomates. Par chance, elle m'épargne mon bébé-melon ! ( l'avez-vous vu sur mon dessin ? ) Elle aime bien la serre, d'ailleurs j'ai retrouvé un de ses oeufs dans un bord ( il était tout léger ce qui veut dire complètement sec à l'intérieur donc très vieux ). Les canes pondent n'importe où quand elles n'ont pas décidé de couver. Un petit creux confortable et vaguement planqué et plop! Voici l'oeuf ! Après avoir débroussaillé une bonne partie de l'après-midi, mes mains sont toutes vertes et sentent la tomate. J'adore. Comme vous pouvez le constater, cette serre a été montée au printemps ( un peu à la zob, faut l'avouer ) par une équipe de fiers gaillards et moi-même. Faute de place, nous avons créé des portes sur les côtés et non en bout de tunnel comme c'est prévu normalement. Du coup, elle fait des mares dans sa toiture quand il pleut, il a fallu consolider le plafond pour éviter que le plastique se déchire sous le poids de l'eau. Les entrées ont été adaptées pour pouvoir réguler le passage des canards. J'ai installée un petit chemin intérieur. On l'a farcie de compost. Elle est parfaite ! Merci les gars ! Cette année il y pousse ou y a poussé : des laitues truites, des salades, des tomates, des aubergines, du basilic, des fenouils, de la coriandre, des poivrons, des tagètes, des soucis, une courge, des melons et des patates douces. Pas sûre que tout arrive à maturité, on verra.
Il pleut à verse. Luis est installé sur la terrasse à l'abri et il fait le chat zen qui observe la pluie. Introspection, calme, méditation. Le soir tombe, il y a des bruits de vaisselle à l'intérieur, mais lui il reste tranquillement là. Il attend l'arrivée de son pote Benoît, qui ne manque jamais de faire une petite apparition lorsqu'il y a des flaques dans la cour. Welcome Ben !
Tout d'abord, pas de post hier, car j'ai bossé comme une dingue à fabriquer de petites barrières pour protéger mes jeunes salades des canards qui se sont mis à adorer ça. Je vous en parlerai plus tard ( peut-être ). Aujourd'hui, je pensais à la forêt. Et j'essayais de me souvenir d'endroits où j'allais souvent me promener. C'est un mystère car je ne me souviens plus très bien des plantes, des souches, des cailloux, des sentiers. J'invente, mais je sais bien que ce n'est pas exactement ça non plus. Dans la forêt il y a des endroits où on verrait bien surgir un petit personnage magique. Une petite bête de l'ancien monde... Parfois on surprend de vraies bêtes ou alors, on se fait surprendre par elles ! Lorsqu'il y a des petites plaques de boue, on peut y lire comme dans un livre la vie de la forêt. Je n'ai pas dessiné les énormes ornières des véhicules forestiers, ni les innombrables traces de bottes, de VTT, de motocross. Heureusement, il n'y a pas que des humains dans les forêts. Je suis entrain de lire un livre qui parle de l'importance des forêts pour l'équilibre du monde. Les forêts primaires, celles qui ne sont pas exploitées par l'homme. Là où tout germe, éclot, gratte, fouille. Là ou d'énormes mammifères font la loi, ou pas. J'imagine des troncs gros comme des maisons, avec une épaisseur de mousse et des colonies de champignons, des nuées d'insectes, des petits sentiers secrets... J'irai me promener demain pour voir si mes souvenirs sont bons. Et j'espère bien croiser un ou deux lutins. Bonne nuit !
Cette histoire de chouette me rappelle ma visite chez un chamane il y a bientôt une année. Suite à des soucis de santé divers, mon ostéo me conseille de prendre rendez-vous avec un chamane qu'elle connaît. Alors j'y vais. Et lors de son travail, alors qu'il jouait du tambour, je voyais de sympathiques chouettes posées sur mes épaules. Je me suis dit que c'était typiquement un truc de transe ça, faire voir des chouettes. J'ai toujours bien aimé ces oiseaux en plus. C'était une rencontre étrange. Il était vraiment bienveillant et complètement concerné par mon cas, je me suis sentie tout à fait à l'aise. ( Il est dessiné sous la forme d'un sympathique hibou bizarre, ce à quoi il ressemblait assez en y repensant. ) Il m'a expliqué qu'il allait me faire respirer des huiles essentielles de plantes avec lesquelles il était en connexion, pour voir s'il pouvait me soigner avec elles. Alors là, je dois dire, que j'ai assez envié le fait d'être capable d'avoir un lien aussi fort avec un végétal. J'y repensais ce matin en travaillant au potager. Être en connexion avec une plante, ça doit être un tout autre langage, non ? Quelle langue ça cause une plante ? Et je me demandais avec quelle sorte de végétaux j'aimerais travailler. Légume ? Fleur ? Arbre ? Mousse ? Mauvaise herbe ? Herbe aromatique ? Aquatique ? ( Ici vous me voyez désherber avec mes canards au jardin. C'est avec eux que je travaille, mes collègues de potager. Ils ne sont pas particulièrement efficaces, ni dégourdis, mais ils soignent ma bonne humeur et bouffent les limaces. Je les aime. ) C'est en regardant par la fenêtre lorsque je dessinais, que j'ai vu le camarade qui me conviendrait : Le sureau. Rustique, résilient, qui fait à la fois des sifflets, du sirop, des confitures, de l'ombre. L'arbre qui indique l'emplacement de l'eau ( sur-eau ). Il y en a un qui pousse juste derrière notre poulailler. Il a été coupé et repousse de plus belle. Toujours là, sans chichi, un vrai pote quoi !
Et vous ? Ce serait qui ? |
C'est qui ?
C'est maman qui vous écrit les poussins ! Archives
July 2022
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