Je suis victime d'une sympathique migraine. Ceci est bien frustrant, moi qui avait l'intention de profiter de chaque minute, seconde, micro-centième de seconde de mes vacances, voilà que j'aimerais mieux être demain. Mais bon, ça va déjà mieux puisque je peux poster ce petit dessin. Bisou tout le monde, je retourne au lit.
0 Comments
Tard la nuit passée, j'ai été réveillée par une chouette. Je n'ai d'abord pas compris ce que c'était que ce bruit de piaillement, mais c'était bien elle, la chouette. Je sais qu'il y en a plusieurs qui chassent dans le verger. Parfois en hiver, on peut les surprendre sur les piquets de clôture quand on remonte le chemin vers la maison la nuit. Elles tournent la tête et nous suivent du regard avec un air un peu agacé. Celle-ci criait tellement fort que j'ai bien cru qu'elle était carrément installée sur le rebord de ma fenêtre. On dort les fenêtres ouvertes, entre qui veut : moustiques, papillons, chauves-souris... chouette, pourquoi pas. Après un moment, les appels se sont espacés. J'ai imaginé qu'elle était repartie en battant de ses grandes ailes duveteuses, au dessus des arbres. Partie pour une nuit de chasse, accompagnée des nombreux insectes qui crissent, stridulent, grincent dans la nuit. J'ai repris mon livre et ai fini par m'endormir.
Aujourd'hui il pleut. C'est les canards qui sont contents ! IL faut vider le plafond de la serre qui se remplit. De grosses bedaines d'eau se mettent à pendre à l'intérieur. Il a fallu consolider la structure pour éviter que le plastique cède. La pluie a chassé jusque sur la terrasse. Les bottes sont remplies d'eau. Il me semble que c'est le temps idéal pour vous raconter comment Gemma est arrivée au BG32. Le 24 juin, Roland reçoit un appel du vétérinaire, il a trouvé un chaton et fait appel à nos services pour le remettre sur pieds ( pattes ). Nous étions à la bibliothèque, il m'aidait à installer une étagère. Je rappelle le cabinet. C'est vrai que nous avions adoré nous occuper de Balthazar ( souvenez-vous ! ), je me demande quel sorte de machin va nous tomber dessus. Et voilà ce que je découvre ! Après quelques jours d'intempérie qui ont du lui faire perdre sa famille, la pauvrette a trouvé refuge sur le paillasson du vétérinaire ( après avoir longtemps hésité à se montrer ). Toute crottée, avec une conjonctivite et un appétit d'ogre, je l'embarque. Elle miaule tout le trajet. Je pense à l'appeler Gisèle à cause de l'opéra, mais comme je connais une Gisèle j'hésite. À la maison, on la réchauffe, on la nourrit, on la nettoie, on lui prépare un petit nid. On la nourrit encore, elle fait des petits murmures de plaisir. Et comme on trouve qu'elle est tout d'un coup le centre du monde, un cadeau précieux, on l'appelle Gemma qui vient de gemme, la pierre précieuse. Voilà. Vous savez tout !
Et voilà, c'est les vacances... Vous vous en doutez, plusieurs machins ont fait que je n'ai pas été hyper régulière niveau posts sur le BG32. Mais bon, me revoilà. C'est les vacances quoi. Je ne sais pas pour vous, mais j'ai souvent beaucoup d'attentes concernant mes vacances. Il va falloir que ce soit parfait. Et évidemment, ça m'angoisse un peu, la perfection. J'y réfléchis là. Je me souviens de la semaine passée, j'avais la tournée des bancs de lecture ( un truc trop chouette, cliquez là ) et j'ai du lire plusieurs fois "La famille souris se couche". Histoire plutôt pour les petits, elle a toutefois beaucoup plu aux quelques grandes que j'avais là. Pourquoi ? Parce qu'on assiste au bain des souris dans leur super salle de bain à la japonaise. Comme l'illustration s'y prête bien, on passe un temps fou à décrire cette salle d'eau dans tous les détails. Le fourneau, le plancher pour pouvoir s'installer et se laver, les fenêtres ouvertes sur l'extérieur, le bambou qui fait goutter de l'eau fraîche... Et comble du bonheur, quand les petits sont couchés, la maman et la grand-mère souris y vont rien que les deux et peuvent en profiter complètement. Cette exclusivité, je crois que c'est vraiment ce qui faisait rêver mes lectrices. Il n'y a pas d'illustration de ce moment, il y est juste écrit "Les bruits des seaux qui s'entrechoquent et les discussions tranquilles de Grand-maman et Maman souris s'élèvent dans la nuit." ( ou un truc approchant ). J'ai lu cette histoire au moins 4 fois dans la semaine, toujours le même succès ! Pour revenir à mes angoisses... Je crois que je vais me la jouer famille souris, à la fraîche, pour cet été. Et c'est pas Gemma ( on vous expliquera ) qui me dira le contraire.
Il y a quelque temps, au potager... Un jeune poireau a décidé de s'émanciper. "A moi la libertéééééé !" "Tadam !" Il n'y a rien de plus joli que des poireaux nouveaux tout ébouriffés, enfin, c'est mon avis personnel. Et j'aime bien les préparer en vinaigrette. Il faut les cuire à la vapeur puis les arroser encore chauds de vinaigrette puis servir avec des oeufs durs. Et comme chaque fois que je cuisine des poireaux, j'ai la visite du fantôme de Simon-à-8-ans qui en avait une sainte horreur ! Il reste et hante la cuisine en hurlant et en gémissant pendant la cuisson. ( Je vous rassure, dans la vraie vie, à 18 ans, il ne gémit ni ne hurle. )
Dans notre verger, il y a un Reineclaudier, un arbre à Reine Claude, des prunes très très bonnes qui sont vertes ou jaunes et grandes comme une balle de ping-pong. Peut-être connaissez-vous l'histoire de son nom ? Non ? Je vous la raconte ! Donc, cela se passait dans un royaume et une reine et ses enfants avaient cueillis un joli panier de prunes ( qui ne s'appelaient pas encore des Reine-claudes ). La reine cuisina une énorme tarte et la servit à ses enfants. Très sagement, ( c'étaient les héritiers du royaume ) ils dégustèrent la tarte. Mais ils furent interrompus par des cris d'alarme. Or la princesse Claude ( haha ! évidemment ) détestait être dérangée pendant son goûter alors elle se précipita furieuse sur la plus haute tour du château. Elle poussa un terrible r.. cri guerrier qui prit le dragon par surprise ( et pas que lui d'ailleurs, la reine perdit sa couronne de saisissement ). La menace était écartée ! Voilà ce qui coûte aux ennemis qui attaquent pendant les quatre-heures. Un soldat retrouva la couronne et il fut décidé, qu'après cet acte de bravoure, la princesse Claude méritait d'être reine immédiatement. Ainsi fut-il fait. Dans la foulée, elle baptisa aussi le prunier du château. Voilà pourquoi ces prunes s'appellent des Reine-Claude. J'espère que cette explication vous servira lors de votre prochain goûter mondain.
Bisous les cocos ! Tout d'abord, pour éviter quelques angoisses, je n'ai pas abandonné mon poste de bibliothécaire à la biblio Biremont, ni mon atelier d'illustration. J'ai dit adieu à mon mandat de conseillère communale pour la commune de Montagny. Ce n'était pas le choix le plus simple et j'y reviendrai quand j'aurai la capacité d'en rire et de vous faire quelques dessins qui ne me vaudront pas un blâme pour rupture de collégialité ou non respect du secret de fonction. Laissons l'eau couler sous quelques ponts... à propos d'eau, donc, je dors très souvent, et quand je dors... ... je rêve ! Je me plonge tout entière dans ce monde délicieux. Où tout est possible. Ce lieu sans lunettes, sans poids, sans autres limites que celles qu'on veut bien y mettre. D'ailleurs, il suffit de marcher sur ces algues pour rebondir. Et danser. Oui, je sais parfaitement danser, j'arrive à faire des pirouettes et toutes sortes de figures magnifiques rien qu'en marchant sur ces plantes. Attention juste à faire un peu de rangement. Mais qui ? Mais pourquoi avoir choisi d'empiler sa paperasse au fond de cet étang ? Zut, mes clés ! Attention, il y a un truc qui arrive. C'est quoi ce bruit ! Mes clés ! UH ! Mes clés ?
Suis-je la seule personne qui se réveille à cause de ses propres ronflements ? C'est fatiguant ! Récemment, j'ai mis fin à une relation de travail et cela m'a pris énormément d'énergie. Étant en phase de récupération, je passe par des moments de... ... grande fatigue. Bonne nuit !
Et voilà, c'est l'été. Plusieurs choses se sont passées en un mois, mais une d'elles est que c'est l'été. Parce qu'il y a un signe qui ne trompe pas et ce n'est pas le parasol, ni les hirondelles, ni les fleurettes, non, c'est l'arrivée des cerises ! Généralement, ça se passe comme ça. Un matin, depuis la fenêtre de ma chambre je vois du rouge au loin. Et quand c'est vraiment bien rouge, c'est que la cueillette peut commencer. Alors, avec Olive, on enfile nos habits pas dommages ( enfin, surtout moi), on prend le bidon du lait, un panier et zou ! On y va ventre à terre ! Il faut savoir qu'Olive adore les cerises, elle les croque directement sur l'arbre et recrache élégamment le noyau. On peut le dire, cette année a été une année à cerises au Bois-Girard 32. Parfois, on tombait sur la perfection de la cerise. Couleur grenat, peau brillante, totalement lisse, craquante. Impossible de ne pas la manger toute suite ! Comme j'ai très peur des échelles, je n'ai pas tout cueilli et les oiseaux sont aussi très contents de cette cuvée 2020. Puis, comme c'est impossible de tout manger en une fois. Nous nous sommes mises aux conserves. C'est toujours un peu décevant de manger des cerises en décalage, je trouve qu'elles sont vraiment moins bonnes que sur l'arbre. Mais qui va râler si on prépare un clafouti ? Personne ! Et comme cette année on en a eu plein, je me suis demandé si c'était possible de garder les noyaux aussi. ( Je garde les queues de cerises pour faire de la tisane diurétique - pour faire pipi si vous ne connaissez pas ce mot ravissant - je ne sais pas à quoi sert une tisane diurétique - vu qu'on fait déjà assez pipi quand on en boit de la normale non diurétique - mais elle a le goût de cerises alors d'accord, j'en bois. ) Garder les noyaux, est-ce possible ? Oui, ça l'était, moyennant quelques manipulations savantes pour les nettoyer parfaitement. Heureusement, j'ai eu de l'aide. Maintenant, j'ai une bonne quantité de noyaux. Ils sont jolis et tout propres, ils ont séché au soleil. C'est curieux de retrouver du bois de l'arbre dans son fruit, non ? La cerise a un squelette en bois qui vient plus ou moins de son propre arbre, nous nous avons un squelette en os mais on ne saura jamais de quel "arbre" il vient. Bref. Avec ces noyaux je vais pouvoir fabriquer un autre petit coussin chauffant, comme celui que nous avions utilisé pour Balthazar. Je l'avais acheté à mon ancienne voisine Pauline ( qui a un petit atelier de couture : de Pauline à Pauline, allez-y ! ). Les noyaux de cerises gardent la chaleur ( un ancien souvenir de leur arbre qui a des ancêtres bûches ). C'était très important pour ce minuscule chaton qui n'avait pas encore la capacité de réguler sa chaleur corporelle. Il dormait sur son coussin que nous avions réchauffé au micro-onde et sous la lampe à infrarouge des poussins pour encore plus de chaleur douce. Un petit nid douillet si confortable. Saviez--vous que les noyaux s'entrechoquent en faisant un joli bruit de roulement, Balthazar le reconnaît très bien. Les noyaux chauds ont une vague odeur de gâteau très reconnaissable aussi.
Je me réjouis de coudre ce coussin, souvenir d'été du Bois-Girard 32. Tout récemment, la charge mentale et moi nous nous somme fait nos adieux. C'était dans l'air depuis un moment. On s'est souhaité le meilleur, et évidemment, de se revoir à l'occasion. Quand le besoin se ferait sentir. C'était émouvant de se séparer. Mais la roue tourne ! C'est normal ! Imaginez... si elle s'était tapé l'incruste à vie on aurait fini par se détester elle et moi ! Tout est bien ! D'ailleurs j'ai plein de choses à faire, je dois finir un bouquin, en commencer un autre. Tricoter, dessiner, coudre, jardiner, cuisiner, me promener, câliner, chanter, écouter, et... ... quoi déjà ?
|
C'est qui ?
C'est maman qui vous écrit les poussins ! Archives
July 2022
Categories |