Je suis entrain de lire ce livre, qu'un ami m'a prêté. Il est à la fois flippant et enthousiasmant. Flippant parce que l'on se rend compte que toutes les conditions sont réunies sur notre planète pour que l'on cultive de nouvelles pandémies. Enthousiasmant parce que la solution pour éviter cela serait de remettre en question notre rapport à la nature. Et moi, c'est le genre de chose qui m'enthousiasme. Le changement ! Il y a tant à faire et on ne peut que faire mieux ! Mais je m'embrase et c'est pas le moment. J'aimerais vous parler du principe de la dilution qui est expliqué assez clairement dans le livre. J'espère que j'arriverai à vous l'exposer sans m'embrouiller. Ce principe est expliqué en prenant comme exemple la diffusion toujours plus grande de la maladie de Lyme. Le microbe ( ou autre truc, ici une spirale ) qui est responsable de cette maladie s'installe dans une tique. La tique, pour passer du stade larvaire à sa taille adulte, a besoin de 3 repas sanguins. À chaque repas, le microbe va se renforcer. À maturité, il pourra infecter les organismes que la tique pique pour se nourrir et provoquer de sérieux problèmes de santé. 1) Si le bébé tique, se nourrit de 3 organismes semblables, comme ce type de souris qui pullule dans les lieux où elle ne risque rien. Une zone d'agriculture intensive par exemple. Il n'y a que peu de prédateurs ( grands mammifères, rapaces ) et beaucoup de nourriture ( blé ). Et bien, le microbe de Lyme va vivre sa vie en toute quiétude. Il poursuit son évolution sans encombre, comme sur une large autoroute. 2) Si le bébé tique se nourrit de 3 organismes différents, il y a de fortes chances pour que certains de ces organismes ( le hérisson et l'écureuil par exemple ) ne permettent pas au microbe d'évoluer. La tique va vivre sa vie mais ne va pas transmettre la maladie de Lyme. Le microbe n'aura pas pu évoluer de manière optimale grâce à cette diversité qui va lui mettre des bâtons dans les roues. C'est cela le principe de dilution. Grâce à la variété de son environnement, la virulence du microbe se dilue et l'équilibre se fait. Mais évidemment, pour qu'il y ait dilution, il faut qu'il y ait biodiversité. Que les écureuils et les hérissons aient de quoi vivre et s'abriter, que les souris aient moins de possibilité de pulluler. Que des rapaces les guettent, qu'ils puissent faire leur travail. Et pour que cet équilibre se fasse, tout est important : l'eau, l'air, les moustiques, les mousses et leurs champignons, les hérissons, les limaces, les endroits tranquilles, les endroits à découvert. Rien n'est possible de tout cela sur une autoroute nue. La biodiversité fait partie de nos vie. J'ai de la biodiversité dans mes tasses à café. Comme j'en ai dans mes lectures. Ma nourriture, mes nuits, mes jours. La biodiversité existe aussi dans les points de vue. C'est prouvé qu'un groupe de personnes aux caractères semblables sera bien moins efficace qu'un groupe hétéroclite. La biodiversité est la réponse à nos problèmes. La biodiversité, ne serait-ce pas l'histoire de l'humanité ? De quoi se prendre le chou, non ? Très personnellement, Gemma le vit plutôt bien.
( souvenez-vous : La fabrique des pandémies : préserver la biodiversité un impératif pour la santé planétaire / Marie-Monique Robin, Ed. La Découverte, 2021 )
2 Comments
Eric
8/2/2021 02:46:29 pm
C'est une toute nouvelle notion que je ne connaissais point! Je me réjouis d'en apprendre plus!
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Barbara Rothen
8/2/2021 11:32:12 pm
Je vais faire une émission scientifique. J'ai déjà les mêmes lunettes que Jamy.
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C'est qui ?
C'est maman qui vous écrit les poussins ! Archives
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