Pour le mois de juillet, j'ai lu "le pouvoir du chien" de Thomas Savage. Et je l'ai lu d'une traite tant il était angoissant de quitter cette atmosphère inquiétante et malsaine. Qu'allait-il se passer en mon absence, à l'intérieur des pages refermées ? ( hé oui, je souffre un peu de surmenage, c'est assumé. ) J'ai été complètement happée par l'univers de ce bouquin, c'est dingue ! Je sais qu'il y a eu un film qui doit être excellent avec le somptueux Benedict Cumberbatch dans le rôle de Phil. ( Benedict, tout est encore possible entre nous, cesse de bouder ! ) Allez le voir, moi j'ose pas. Et dans ce roman, en dehors des sévices psychologiques graves, il y a des vaches et une voiture ( la Reo ) que j'ai tenté de dessiner là. J'ai déjà rendu le livre à la bibliothèque, mais comme il est souvent question des "montagnes de sauges", j'ai mis des petites feuilles de sauge pour la photo.
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Mon choix pour le challenge du mois de juin. J'aime John Gierach, même si je ne le connais pas personnellement. J'aime ses racontars ( voir ici ). Et il faut dire qu'il a le sens du titre. Dans ce livre là, écrit en 1996, il n'y a que peu d'évocation des problèmes environnementaux. Ce qui est surtout compliqué, c'est les autres, les gens, les toquelets qui sont aussi sur la même rivière, ou simplement qui sont là et qui gênent. On peut considérer cela comme un problème environnemental, en fait. Bref, parfois JG a besoin de pêcher seul. Extrait : "Il m'est arrivé plusieurs fois d'aller pêcher seul parce que c'était soit ça soit recourir à la violence, et il se trouvait que la pêche était généralement le meilleur choix. Non que je sois opposé à l'idée de vengeance, mais, comme dit le vieux proverbe italien, c'est un plat qui se mange froid. Si je suis toujours en rogne après une journée de pêche, je sais qu'il faut commencer à envisager des représailles." Pour les puristes, je me doute bien que le geste ci-dessus n'est pas totalement acceptable dans le monde de la pêche à la mouche. Mais, allez dessiner quelqu'un qui pêche fâché.
Et voilà, évidemment, j'ai deux mois de retard dans le challenge Gallmeister. C'est vrai que mai-juin-juillet sont des mois maudits pour moi. C'est la fin de l'année scolaire et il y a plein de boulot à la bibliothèque. Et je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas quel nuage fatal navigue au-dessus de ma personne, mais ce trimestre m'est toujours compliqué. Je vous raconterai ça dans d'autres posts, ou pas... Mais revenons à nos ânes ( plutôt que nos moutons ). Pour le mois de mai, donc, j'ai lu "la dernière frontière" d'Howard Fast. Une tribu de Cheyennes décide de retourner sur leur territoire et donc de quitter leur réserve. Les cavaleries, les shérifs et autres militaires se déchaînent mais une bonne partie des Indiens atteindra son but. Ils sont menés par Little Wolf, vieux chef imperturbable, enroulé dans une couverture, qui regarde les combats les yeux mi-clos et essaie en vain de faire comprendre à ces bobets de colons qu'ils feraient mieux de les laisser passer. Entre les scènes d'attaques ( loupées ) il y a des descriptions de la nature. Souvent, un coyote traverse le champ de bataille, à l'aube, dans le brouillard.
Dans le texte il est écrit : "Ce peuple rêvait de revoir son propre sol. ses collines, ses vallées /.../." C'est tellement légitime. Qu'est-ce qu'une frontière ? Qu'est-ce qu'un pays ? Est-ce plus qu'une vallée ou qu'une rivière, qu'une montagne, qu'un certain chemin dans la forêt. Est-ce qu'il est nécessaire d'envahir ? d'enfermer ou d'interdire de passer ? À quoi ça sert tout ça alors qu'on vit sur la même planète. C'est ce petit globe notre dernière frontière. Et encore, ça se discute. Lisez ce livre, maintenant qu'il y a la guerre et que d'autres discutent de leurs frontières. Pour le challenge Gallmeister, j'ai lu Le jeu de la Dame pour le mois d'avril. J'ai particulièrement aimé la scène qui décrit la colère de Beth lorsque Shaibel l'oblige à coucher son roi. Il ne lui fait vraiment pas de cadeaux. En fait, absolument personne ne lui en fait. Jamais, jamais ! C'est Cendrillon sans les petites souris et la citrouille. Après avoir lu le livre, j'ai été grappiller des images de la série sur Internet. J'ai été déçue du côté si propret de la Beth de l'écran. Mais bon, faut vendre. Là aussi, pas de cadeaux. Bref. Quelle ne fut pas ma surprise, également, de lire la phrase lapidaire de Michael Ondaatje sur le 4ème de couverture du bouquin : "Du divertissement à l'état brut." Mais, nuançons, ce brave Michael a écrit le livre à propos duquel est tiré le Patient anglais. Du coup, une gosse junkie et virtuose de l'échiquier, c'est la rigole ! Bonus : le livre est à la bibliothèque Biremont ! www.biremont.ch
Pour le challenge Gallmeister, j'ai lu Corrosion. C'était glauque. Les gens y sont malheureux et ont de bonnes raisons de le rester. Il y est question de blessures de guerre, de blessures de manque d'amour, de manque de tout. On se croirait dans le trou de la baignoire quand c'est vraiment le moment de le curer. Bref... J'étais triste quand je l'ai fini. Mais il y a, à un moment, cette image d'une vieille qui promène son aspirateur. Le narrateur roule dans une rue dévastée d'une petite ville pourrie et il remarque une vieille, parmi d'autres débris, qui promène son aspirateur. Qu'est-ce qu'elle fait dans l'histoire ? Rien. Elle est juste dans le décor, avec son chiaspirateur ou son aspichien on ne saura jamais.
Pour le challenge Gallmeister, je suis entrain de lire, Rêves arctiques de Barry Lopez. Evidemment, le bouquin est énorme. Il traite de sujets comme les ours blancs, les bœufs musqués, les Inuits, la glace, les oies des neige et de la passion de l'auteur pour tout cet univers. Un peu plus touffu que celui de John Gierach, chroniqué ici, il a aussi la qualité de ses défauts. C'est à dire qu'il y a énormément d'informations et que c'est impossible de le lire en un mois. Et que parfois, j'ai de la peine à me passionner pour la migration des narvals ou les mousses de la toundra. Loin de moi l'idée de dire que c'est barbant, point du tout, c'est juste bien épais et que, personnellement, je le découpe en fines tranches ( c'est aussi très énervant de lire avec des moufles ).
J'ai décidé de faire le challenge Gallmeister sur instagram, et donc j'ai lu La vie en chantier de Pete Fromm. Et c'est si poignant, que je ne peux que vous conseiller de prévoir une nuit blanche et un paquet de mouchoirs.
Bonjour, bonjour ! Tout d'abord, des petites nouvelles d'Olive... Après son petit accident, elle va bien mieux. Nous avons ajusté son body avec une grosse pince et des épingles à nourrice, et elle est tout à fait confortable. Encore quelques jours et ce sera fini ! Je tenais à vous partager ma dernière lecture : Nature morte avec truite, de John Gierach aux éditions Gallmeister. Choisie surtout à cause de sa belle couverture et aussi parce qu'il me fallait quelque chose de contemplatif... Je fus servie ! Car dans ce livre, il n'est question que de pêche. Pêche à la mouche ( sèche ) dont les leurres ont chacun un numéro ou un petit nom technique. Pêche dans des rivières, des canyons, des goulets, des trous d'eau. En Amérique du Nord, rien à voir avec notre Murtensee évidemment. L'auteur nous explique où il est allé pour ses expéditions de pêche. Il décrit ( mais pas trop longtemps ) les paysages, les soucis climatiques ( la météo est déterminante dans la pêche à la mouche ), les éclosions d'éphémères, les remous, les branches mortes, les cailloux. C'est hyper apaisant ! Non ? Le scénario est identique. Le pick-up est chargé. La route est pleine de trous. L'auteur tombe en panne ( ou pas ). Il s'arrête pour boire un gobelet de café dans une station service ( ou pas ). Il retrouve des congénères et il arrive enfin. Le chapitre peut enfin vraiment commencer. Il est question d'observation de la rivière, de choix de matériel, de la qualité des bottes, du gilet qui a des trous, des cannes en bambou et leurs colifichets. Et la soie, la soie tout le temps. Je pense que c'est le nom pour le fil de pêche. La soie, c'est beau. Et là, ça se corse : soit il chope son poisson, soit il ne le chope pas. Soit il ne le chope pas tout de suite mais il le chope après. Soit il ne le chope pas et le regrette ou ne le regrette pas trop. Soit il aimerait bien mais il ne peut pas le choper. Soit il se rend compte après qu'il aurait pu le choper. Soit, il rentre bredouille. C'est la grande aventure. J'ai compris à la moitié du bouquin, que John Gierach pratique le "catch and release", ce qui signifie qu'il ne mange pas ce qu'il chope. Le poisson retourne dans la rivière ( avec un piercing et un petit traumatisme ). Le livre a alors pris une tout autre dimension, carrément métaphysique : la pêche n'est pas la pêche, c'est pour cela que je l'appelle la pêche. ( c'est le sutra du diamant, à lire ici ) Finalement, le livre se termine sur une dernière journée de pêche ( il le chope en pensant aux autres qu'il a chopés ). Et ce fut apaisant comme tout. Je ne pêche pas, je suis d'avis que toutes ces truites, ces farios, ces brookies etc pourraient rester pépère dans leur flaque. J'ai parfois eu l'impression que certains propos étaient teintés d'un brin de misogynie ( il n'y a qu'une seule pêcheuse et on ne sait pas ce qu'elle a chopé ). Je ne suis pas certaine que de faire des kilomètres avec un vieux pick-up qui pisse l'huile soit vraiment défendable. Mais j'ai quand même grandement apprécié ce bouquin. Je vous le conseille lorsque vous avez besoin de calme.
Olive est dans son panier, elle a du remettre son fameux body vert turquoise. Elle s'est fait croquer le flanc et l'arrière-train ce matin, de retour de son petit tour-pipi. Et c'est parti pour 10 jours en pyjama, antibiotiques etc. Heureusement que mon vétérinaire préféré avait de la réserve dans son agrafeuse. Pauvre Olive ! Il n'empêche, depuis cette petite séance du matin, je n'arrive plus à me concentrer. Alors que je voulais faire une rentrée fracassante d'efficacité, je suis dans le flou. Bref, voilà... Et c'est ainsi qu'elle commençe, l'année 2022.
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