Et voilà, c'est l'été. Plusieurs choses se sont passées en un mois, mais une d'elles est que c'est l'été. Parce qu'il y a un signe qui ne trompe pas et ce n'est pas le parasol, ni les hirondelles, ni les fleurettes, non, c'est l'arrivée des cerises ! Généralement, ça se passe comme ça. Un matin, depuis la fenêtre de ma chambre je vois du rouge au loin. Et quand c'est vraiment bien rouge, c'est que la cueillette peut commencer. Alors, avec Olive, on enfile nos habits pas dommages ( enfin, surtout moi), on prend le bidon du lait, un panier et zou ! On y va ventre à terre ! Il faut savoir qu'Olive adore les cerises, elle les croque directement sur l'arbre et recrache élégamment le noyau. On peut le dire, cette année a été une année à cerises au Bois-Girard 32. Parfois, on tombait sur la perfection de la cerise. Couleur grenat, peau brillante, totalement lisse, craquante. Impossible de ne pas la manger toute suite ! Comme j'ai très peur des échelles, je n'ai pas tout cueilli et les oiseaux sont aussi très contents de cette cuvée 2020. Puis, comme c'est impossible de tout manger en une fois. Nous nous sommes mises aux conserves. C'est toujours un peu décevant de manger des cerises en décalage, je trouve qu'elles sont vraiment moins bonnes que sur l'arbre. Mais qui va râler si on prépare un clafouti ? Personne ! Et comme cette année on en a eu plein, je me suis demandé si c'était possible de garder les noyaux aussi. ( Je garde les queues de cerises pour faire de la tisane diurétique - pour faire pipi si vous ne connaissez pas ce mot ravissant - je ne sais pas à quoi sert une tisane diurétique - vu qu'on fait déjà assez pipi quand on en boit de la normale non diurétique - mais elle a le goût de cerises alors d'accord, j'en bois. ) Garder les noyaux, est-ce possible ? Oui, ça l'était, moyennant quelques manipulations savantes pour les nettoyer parfaitement. Heureusement, j'ai eu de l'aide. Maintenant, j'ai une bonne quantité de noyaux. Ils sont jolis et tout propres, ils ont séché au soleil. C'est curieux de retrouver du bois de l'arbre dans son fruit, non ? La cerise a un squelette en bois qui vient plus ou moins de son propre arbre, nous nous avons un squelette en os mais on ne saura jamais de quel "arbre" il vient. Bref. Avec ces noyaux je vais pouvoir fabriquer un autre petit coussin chauffant, comme celui que nous avions utilisé pour Balthazar. Je l'avais acheté à mon ancienne voisine Pauline ( qui a un petit atelier de couture : de Pauline à Pauline, allez-y ! ). Les noyaux de cerises gardent la chaleur ( un ancien souvenir de leur arbre qui a des ancêtres bûches ). C'était très important pour ce minuscule chaton qui n'avait pas encore la capacité de réguler sa chaleur corporelle. Il dormait sur son coussin que nous avions réchauffé au micro-onde et sous la lampe à infrarouge des poussins pour encore plus de chaleur douce. Un petit nid douillet si confortable. Saviez--vous que les noyaux s'entrechoquent en faisant un joli bruit de roulement, Balthazar le reconnaît très bien. Les noyaux chauds ont une vague odeur de gâteau très reconnaissable aussi.
Je me réjouis de coudre ce coussin, souvenir d'été du Bois-Girard 32.
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July 2022
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